Le Blog du Media Trainer

Retrouvons-nous après un media training, une formation en prise de parole en public, un coaching à l'oral...

Bizutage médiatique pour Ismaël Emelien 

Publié le 30 Mars 2019 par DMT in Au fil de l'actu, Communication non verbale, Média training, Décryptage

Il est toujours intéressant de découvrir comment des hommes de l'ombre gèrent leur passage soudain à la lumière. Ismaël Emelien est de ceux là. Sa promotion dans les médias du livre manifeste Le progrès ne tombe pas du ciel lui a valu d'être plusieurs fois déstabilisé en direct. Il faut dire que comme le pensait mon oncle Georges : " Le chien ne vaut pas le maître ". Prenons son passage dans C à vous du jeudi 28 mars. L'ex conseiller spécial d'Emmanuel Macron y a pêché doublement. D'abord par arrogance avec à (2.44) son "Je n'ai rien à rajouter face à vous de plus que ce que j'ai dit à la police". Réponse qui rappelle l'agacement de François Mitterrand interrogé en son temps sur l'affaire des écoutes de l'Élysée par des journalistes belges. Ensuite par naïveté. À 2.16 ses " D'abord on est pas venu pour parler de ça, pardon. (...) Je me suis exprimé à maintes reprises sur le sujet (...) toute la semaine. (...) Ça fait 10 minutes sur une émission qui en fait 50 " traduisent un certain amateurisme et une ignorance... Crase des pratiques journalistiques. Comme le lui fait remarquer Anne-Elisabeth Lemoine : " On vous pose ces questions parce qu'elles sont d’actualité. " Sur le plan du comportement observable ce passage sur France 5 est également riche. Je passe sur la manifestation du stress de l'invité (1.54) avec son besoin de boire un verre d'eau pour vraisemblablement mettre fin au phénomène de bouche sèche. Je préfère m'arrêter sur un geste qui signe Patrick Cohen à l'antenne : l'index moustache. Visible dès le début de l'interview (0.02), il traduit selon Joseph Messinger le scepticisme d'un individu qui s'est fait religion de douter de tout. Plutôt une qualité pour un journaliste et un indice corporel qui aurait dû mettre la puce à l'oreille au stratège présidentiel. L'intention de le mettre en difficulté était claire, semaine de bizutage médiatique oblige.

Commenter cet article