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Clash entre Mathieu Kassovitz et Rachida Dati : un cas d'école

Publié le 19 Novembre 2014 par DMT in Décryptage

Clash entre Mathieu Kassovitz et Rachida Dati : un cas d'école

Belle participation des étudiants en C3M du CELSA hier. Il faut dire que ce passage de " On n'est pas couché " se prêtait aux commentaires. Rachida Dati était jugée par certains trop simplement habillée en tant qu'ancienne garde des Sceaux. Pour d'autres, il s'agissait d'une stratégie assumée d'image personnelle. Afin de donner, avec ses bottines à hauts talons et son pantalon de cuir, un visage sexy à l'UMP. Il est vrai qu'en matière de pointures médiatiques, la droite française, via ses élues parisiennes, fait souvent le grand écart entre la Boutin et Leboutin... Quand à Mathieu Kassovitz, son côté avachi a été perçu comme un manque de tenu. Il ne faisait probablement qu'illustrer sur le plan non verbal le fait que l'acteur était... effondré en entendant les propos de la maire du VIIe arrondissement. Il a en effet suffit d'une seule phrase de l'ex porte-parole de Nicolas Sarkozy : " Une délinquance qui explose " (0.35), pour que l'exaspération du réalisateur de La Haine soit à son comble. "Arrêtez de faire peur aux gens " s'écrie le héros de " Un illustre Inconnu " (1.05). Une réaction somme toute citoyenne et un véritable cas d'école, qui fait écho au livre de Sébastien Bohler : " La télé nuit-elle à votre santé ? " (Dunod). Ce journaliste scientifique nous met en garde contre le syndrome du grand méchant monde. Une croyance négative qui s'installe chez les gros consommateurs de JT. Dans ce type de programme, l'information à caractère anxiogène est souvent abondante. Il est alors très difficile pour le grand public de prendre du recul par rapport à ce qui s'avère trop souvent un miroir déformant de la réalité. La responsabilité d'une élue de la République serait de ne pas contribuer à cette perception exagérée du niveau de violence dans la société. Ici se joue peut-être la différence entre une femme d'Etat et une femme politique. J'oubliais, un détail a attiré mon attention dans la communication non verbale de la députée européenne : l'usage de ses doigts gauches en boulier pour lister les faits de délinquance. Selon Joseph Messinger " Ce mode comptable divulgue un personnage opportuniste, calculateur et élitiste, capable de revisiter la fiction pour qu’elle dépasse, comme toujours, la réalité."

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S
Pff comme des gamins
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S
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> <br /> Cordialement
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